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Les "mystères" au IIe siècle de notre ère : un ’mysteric turn’ ?

par claire - publié le , mis à jour le

Colloque

Les « mystères » au IIe siècle de notre ère : un ‘mysteric turn’ ?


Programme en collaboration avec l’équipe Anhima.

LA QUESTION DES « MYSTÈRES »

| Renouvellement de l’étude des cultes à mystères des mondes grec et romain

La question des « mystères » (mystèria, teletai, orgia, etc.) et de leurs acteurs spécialisés est depuis longtemps au nombre des débats interprétatifs sur la diffusion et généralisation de formes religieuses particulières. Pendant les trente dernières années, l’étude des cultes à mystères des mondes grec et romain a été largement renouvelée.
En 1987, la publication de l’ouvrage de Walter Burkert, Ancient Mystery Cults, a assurément marqué un tournant dans l’histoire des études, en mettant un terme au modèle herméneutique des « religions à mystères » né au XIXe siècle et amplement utilisé dans les études de la Religionsgeschichtliche Schule allemande.
Toutefois, l’approche phénoménologique de Burkert a désormais montré ses limites et l’analyse des « mystères » impose nécessairement une approche chronologique et géographique car ils ne constituent pas un type absolu. La réalité rituelle entendue derrière le terme mystèria (ou autres teletai) est rendue opaque du fait qu’il désigne, par nature, une cérémonie réservée et non dévoilée, et que l’emploi du terme va du rituel initiatique coulé dans le moule éleusinien jusqu’à tout type d’expérience de la divinité et de son pouvoir. À l’époque impériale, on constate une inflation de l’emploi d’une terminologie mystérique, aussi bien dans les textes littéraires et philosophiques que dans les témoignages épigraphiques, et pas seulement pour les honneurs rendus aux empereurs comme cela a déjà été étudié. Toutefois, la question de l’interprétation des mystères ne commence sans doute pas à l’époque romaine. L’enquête devra examiner si l’inflation du vocabulaire mystérique précède cette époque et si les témoignages d’époque hellénistique peuvent permettre aussi d’avancer sur la question de la définition des mystères.
L’enquête progressera en deux volets : un volet théorique et un volet historique, qui exigent d’être menés de front.

| Le lexique

Dans les témoignages antiques, nous rencontrons au moins trois termes (les plus fréquents) pour désigner ce qu’aujourd’hui nous appelons « mystères » : mystèria, teletai, orgia. Même si leur étymologie présente des nuances différentes, les trois termes sont utilisés de manière fluide dans les contextes religieux. L’analyse lexicale, menée sur les documents littéraires et épigraphiques, s’efforcera de clarifier les emplois, en prêtant attention aux pratiques discernables et aux particularités chronologiques et géographiques.

| Les évolutions internes

Cette enquête veut essayer de traquer les éventuelles évolutions internes des cultes à mystères. Pour ce faire, on reprendra un certain nombre de dossiers précis entre les IIe siècle avant et Iersiècle de notre ère (Éleusis aux, les mystères de Dionysos, de Samothrace, Andanie, etc.) afin d’éclairer la question d’une possible césure dans les évolutions des cultes à mystères dès l’époque hellénistique.

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