Un regard scientifique sur les monothéismes depuis les origines jusqu’à l’époque moderne


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Éthique : liberté, causalité, pratiques spirituelles et modes de vie

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Programmes de l’équipe 3

Philosophies et religions

Histoire des disciplines


Logique et philosophie naturelle


Cet axe sur le sens et les fondements de l’éthique (au sens large), posera le problème de la confrontation entre rationalité philosophique et rationalité religieuse.
Le cadre général du travail de Christophe Grellard restera celui d’une analyse des théories médiévales de la croyance. La thématique générale sera celle du « faire croire », de la mise au jour des théories de la production de la croyance entendue comme assentiment faible (et des pratiques qui sont liées).

LES THÉORIES MÉDIÉVALES DE LA CROYANCE

| La question éthique du « faire-croire »

Dans cette perspective, un premier axe cherchera à approfondir la question éthique (dans la perspective d’une collaboration avec Olivier Boulnois et Iacopo Costa). Olivier Boulnois mènera une réflexion sur les fondements de l’éthique.

L’approche sera, dans le cas de Christophe Grellard, plutôt épistémologique : quelles sont les méthodes utilisées dans la délibération éthique, quel est le lien entre consilium et action, quelle est la force de la certitude morale ?

On partira des commentaires tardifs à l’Éthique à Nicomaque pour élargir ensuite à la théologie morale et à la pastorale (en s’appuyant, à titre exploratoire, sur Robert Holcot vers 1330, Jean Gerson au tournant des XIVe et XVe siècles, Adrien VI à la fin du XVe siècle et Jean Mair au début du XVIe siècle). Les travaux sur Robert Holcot prennent place en outre dans le cadre d’une collaboration avec Pascale Bermon, voir Programme "Philosophie et religion").

| La place de la croyance dans la religion médiévale

Un deuxième axe cherchera à approfondir la place de la croyance dans la religion médiévale en rapport avec la question du rite. On cherchera à identifier quand et comment se développe une théologie qui relativise la place de l’institution ecclésiale dans l’économie du salut, en faisant la promotion d’une relation directe et personnelle à Dieu qui rend superflue toute pratique rituelle.

On partira, là encore à titre exploratoire, du XIIe siècle en étudiant d’une part la position d’Abélard et d’autre part les hérésies évangéliques (de type vaudois), pour aboutir à Wyclif et au mouvement hussite.

Une place importante sera accordée au Dialogus de Guillaume d’Ockham et à son enquête sur l’hérésie, ainsi que sur le traitement de certains sacrements (comme la confirmation ou la pénitence) dans les commentaires tardifs au quatrième livre des Sentences, de Robert Holcot à Jean Mair.

Recherches sur la liberté humaine

| Le concept de liberté

Olivier Boulnois travaillera à la rédaction d’un ouvrage sur le concept de liberté : sources antiques et médiévales, discussions analytiques contemporaines.

Un autre ouvrage est en préparation par le biais des séminaires à l’EPHE sur le concept de dominium : propriété, pouvoir, domination, du XIIIe au XVIIe siècle.

| Confrontation entre les théories médiévales et modernes de la liberté humaine

Iacopo Costa poursuivra ses recherches sur la liberté humaine : en particulier, la relation entre les théories médiévales (Thomas d’Aquin, Duns Scot) et modernes (Descartes, Kant). Ces recherches ont un caractère essentiellement métaphysique, elles prennent en compte des concepts tels que ceux de « volonté infinie » (ou « illimitée ») et d’« autodétermination ».

Ce champ de recherche sera également élargi à la liberté des anges et des démons ; il travaillera à l’édition critique du Commentaire sur l’Éthique à Nicomaque de Gui Terrena.

| Enquête sur la théorie de la connaissance et la théorie de la causalité

Jean-Luc Solère poursuivra son enquête sur la théorie de la connaissance et la théorie de la causalité :
- les racines médiévales de l’occasionalisme moderne ;
- passivité et activité dans les processus de connaissance ;
- l’étude de la philosophie morale de Pierre Bayle sera un autre champ de ses recherche : sa conception du libre-arbitre, confrontée à celle de ses contemporains (Descartes, Malebranche) ; sa conception du rôle du plaisir et de l’amour de soi en éthique.