Les appels à projet concernant les sciences humaines et sociales sont presque tous proposés dans le Défi 6, « L’EUROPE DANS UN MONDE EN ÉVOLUTION : SOCIÉTÉS INCLUSIVES, INNOVANTES ET RÉFLEXIVES », sachant qu’il existe des interactions avec les autres défis (la dimension juridique, la question de l’intégration des communautés, la dynamique des diversités culturelles…).
Cela représente 18 appels à projet pour 2019, selon trois axes :
– Les migrations
– Les dynamiques sociales et humaines de la Quatrième Révolution industrielle
– La gouvernance pour le futur.
Les migrations
Il s’agit de produire des recommandations (sociales, économiques, juridiques…) pour permettre une meilleure intégration de populations venant de pays tiers, à partir de l’analyse des faits sur les flux migratoires, les déplacements de population, les problèmes d’intégration, en observant les dynamiques migratoires à moyen et long terme, en lien avec le Défi 5, sur les changements climatiques. Il s’agit de voir les effets économiques et sociaux des migrations, dans la réalité des faits et dans la perception de celle-ci. L’idée est de faire, dans une perspective comparatiste, un bilan des politiques d’intégration et de proposer de meilleurs pratiques, en puisant, par exemple, dans l’étude de périodes historiques paradigmatiques, dans une perspective comparatiste.
Les dynamiques sociales et humaines de la Quatrième Révolution industrielle
Il s’agit d’étudier l’ensemble des problèmes socio-économiques et culturels induits par les transformations technologiques : ainsi, seront abordés dans les appels à projet les problèmes urbains, le tourisme culturel (« La valorisation de l’héritage culturel européen »-Transformations-04-2019), l’impact de cette révolution sur les enfants et la jeunesse (les risques d’addiction, la désinformation, les théories du complot…- Transformations-07-2019). Un projet intéressant (Transformations-08-2019) concerne l’impact des politiques culturelles, sur les controverses autour des valeurs européennes. Il s’agit de réfléchir sur de nouvelles méthodes expérimentales pour mieux éclairer les délibérations (la pensée d’Habermas est ici une référence implicite). Un autre projet porte sur les méthodes d’utilisation du big data dans les politiques de la recherche (Transformations-13-2019), pour construire de nouvelles façons d’analyser ces milliards de données. Enfin, deux projets peuvent attirer notre attention : l’un porte sur l’étude du problème de la préservation de l’héritage culturel (Transformations-16-2019), l’autre sur les défis sociétaux et les arts (Transformations-17-2019).
Gouvernance pour le futur
Les projets porteront sur la question de la confiance dans l’ensemble des institutions, la question d’un droit social européen, des nouvelles formes de service public et des nouvelles technologies, des infrastructures informatisées, des lois sur le copyright à l’échelle européenne, sur les politiques économiques de terrain qui ont fonctionné après la crise de 2007, sur l’étude de l’impact des innovations sociales en Europe, sur la crise de la démocratie en Europe (en examinant le rôle des nouvelles technologies et leur influence sur la société civile.
Un des projets concerne les violences extrémistes : « Facteurs et contextes d’extrémisme violent dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) et les Balkans » (Governance-10-2019)